Master Métiers du livre

Internet et métiers du livre : point de vue d’une éditrice free-lance

Oct 26, 2017 | Édition

Le développement d’Internet a profondément marqué la société d’aujourd’hui : les métiers du livre n’échappent pas au processus, les maisons d’éditions en tête. Mme Laure Ozon-Grisez, enseignante associée au master Métiers du Livre de Dijon et éditrice free-lance, nous parle de l’impact qu’a eu Internet sur les métiers du livre.

Une carrière hétéroclite

Laure Ozon-Grisez ne s’est pas consacrée à un seul poste durant toute sa vie : diplômée du DESS Édition de Paris III, cette bourreau de travail a plusieurs cordes à son arc. Tour à tour chargée de communication, enseignante associée à l’Université de Bourgogne, éditrice free-lance – un travail qu’elle occupe depuis des années – Mme Ozon-Grisez a pu voir par elle-même l’impact qu’Internet et son évolution ont engendré sur son domaine d’activité.

Internet au quotidien : une révolution

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Entretenir un blog permet une grande visibilité.

Lorsqu’on lui parle d’Internet, Laure Ozon-Grisez est catégorique : « Internet a révolutionné les métiers du livre, mais surtout la société entière ». D’un point de vue personnel autant que professionnel, Internet est indispensable aux métiers du livre et à sa propre carrière : « J’ai besoin d’Internet au quotidien, dans mon travail d’enseignante, pour vérifier mes informations ; mais essentiellement pour mon travail d’éditrice, ne serait-ce que pour garder contact avec mes collaborateurs ». Et même avant sa carrière d’enseignante, Mme Ozon-Grisez utilisait déjà Internet au quotidien dans son rôle de chargée de communication pour la marie d’une ville de Bourgogne. « Je devais m’occuper de la maintenance d’un site et de l’entretien d’un blog », confie-t-elle : Internet est donc à usage quotidien, un outil autant qu’un moyen dans toute sa carrière.


Le changement, c’est maintenant

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Donner à l’éditeur ou publier sur le net : le dilemme des auteurs.

L’éditrice free-lance qu’est Laure Ozon-Grisez a cependant un avis plus général sur la question d’Internet pour l’ensemble des métiers du livre. Si Internet a révolutionné la société entière, l’ensemble des maillons de la chaîne du livre n’y échappent pas. Aujourd’hui, les premiers concernés sont les auteurs, qui diffusent dans une pratique de plus en plus courante des morceaux de leurs œuvres sur la toile : « cette pratique se généralise » confirme Mme Ozon-Grisez, et pose de nouvelles conditions entre l’auteur et l’éditeur. L’auteur doit-il déposer les parties de son oeuvre à son compte, sur le site de la maison d’édition ?

 



Internet, un danger pour les éditeurs ?

Ces derniers doivent également s’adapter à la nouvelle façon qu’a la société de se reposer sur Internet. tout se partage sur Internet, et l’utiliser pour une entreprise devient peu à peu l’un des garants de sa survie. Aujourd’hui, les éditeurs sont de plus en plus sur Internet. Pour une entreprise comme une maison d’édition, la visibilité est primordiale :

« Sur Internet, une maison d’édition peut s’établir sur les réseaux sociaux, elle peut entretenir un blog, mettre en ligne un catalogue numérisé : tout cela participe à sa visibilité. »

Internet n’apporterait donc pas uniquement la concurrence de l’auto-édition -le fait de déposer un manuscrit directement sur Internet plutôt que chez un éditeur ; cela permettrait aux éditeurs de se mettre en avant, de toucher un plus large public et d’être plus visible.

Plus les mêmes habitudes, plus les mêmes hommes

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Une autre manière de voir le livre : le livre numérique.

Si Internet a changé la société entière, elle a également changé les habitudes : on ne lit plus comme avant, on n’écrit plus comme avant.

« On n’écrit pas un article pour un blog ou pour un journal physique de la même manière. Notre rapport à l’écriture et la lecture, et au livre en général, a changé. »




La façon de voir un livre a également changé : les livres numériques, vu comme une menace au départ par une grande partie du monde des métiers du livre, représente une petite partie du chiffre d’affaires de la vente de livre en France.

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Le SNE publie ses chiffres : une (petite) avancée du numérique.

 

En 2014, selon les chiffres du SNE (Syndicat national de l’édition) les livres numériques ne représentaient que 5 à 6% du chiffre d’affaires des éditeurs : même faible, ce pourcentage explique aujourd’hui pourquoi tant de maisons d’éditions ont développé une collection de livres numériques. Mme Ozon-Grisez fait partie de ceux qui pensent que les habitudes que l’on a pratiquées autour du livre ont changé et vont continuer d’évoluer. Pour achever sa réflexion, elle cite le journaliste et blogueur Hubert Guillaud :

« Si nous ne lisons plus les mêmes textes, plus avec les mêmes outils et plus dans les mêmes conditions, nous ne serons peut-être plus les mêmes hommes. »

Samantha Sattores-Olivie – Master 2 Métiers du livre Dijon – 2016-2017

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